L’histoire s’écrit à partir de documents : lettres, journaux, livres etc., produits pendant la période étudiée et qui permettent de savoir ce qui s’était passé. C’est à partir de documents historiques que nous sommes fondés à croire ou à douter d’un fait historique. La première question que se pose donc un historien lorsqu’il est exposé à un « fait » historique est : que disent les sources ? C’est la disponibilité, la fiabilité des sources qui permettent de décider de la solidité d’un fait historique, c'est-à-dire de son degré de véracité.
Dans cet article, je vais revenir à deux faits historiques de la révolution haïtienne ; l’un assez peu croyable mais (très probablement) vrai ; l’autre très croyable mais (très probablement) faux. Notre discussion sur les raisons de croire en la véracité de ces faits éclairera, je l’espère, nos jeunes esprits et leur permettra de se retrouver dans l’avalanche des « faits » historiques dont ils sont bombardés chaque jour.
Une histoire incroyable mais vraie : la bataille de la Crête-à-Pierrot.
Nous sommes en mars 1802, la guerre fait rage depuis deux mois entre l’armée noire de Saint-Domingue commandée par Toussaint Louverture et les troupes de Leclerc. C’est la fameuse « campagne de trois mois ». Les familles des principaux officiers noirs avaient pris refuge dans les Cahos dont l’accès était protégé par le fort La Crête-à-Pierrot. C’est vers ce point que convergent toutes les troupes françaises pour délivrer (ce qu’ils croient être) le coup mortel à Louverture.
Dans le fort, pas plus de 1,000 à 1,200 noirs, commandés par deux jeunes officiers : Magny (un noir) et Lamartinière (un mulâtre). Pour les combattre, près de 12,000 soldats français. Quatre généraux français (Debelle, Boudet, Dugua, Rochambeau) essaient d’enlever le fort par la force mais les noirs résistent, repoussent chaque attaque des troupes françaises en leur infligeant de lourdes pertes. Finalement, Leclerc décide d’assiéger le fort qui fut alors soumis à une canonnade soutenue. A la fin de mars, les troupes noires, manquant de tout, décident de sortir du fort. Ils traversent, en combattant, les lignes françaises qui entouraient le fort et s’échappent en ne laissant derrière eux que leurs morts et leurs blessés. Du côté haïtien, Madiou (qui a lu Lacroix) précise que les noirs qui sortirent du fort étaient au nombre de 600 environ et que seulement la moitié arriva à s’échapper.
Mille deux cents nègres anciens esclaves résistant victorieusement à 12000 troupes de la meilleure armée du monde en leur infligeant des pertes considérables avant de sortir du fort pour traverser en combattant ces mêmes troupes et disparaitre. Faut-il y croire ?
Si l’histoire avait été racontée par les futurs Haïtiens, nous serions en droit de penser qu’ils avaient embelli les faits à leur avantage ; mais la principale source pour ce qui s’est passé à la Crête-à-Pierrot est le récit qu’en donne un général français, Pamphile de Lacroix qui participait à la bataille[1]. Nous avons donc le récit d’un témoin oculaire, mieux, d’un protagoniste de la bataille : Lacroix raconte quelque chose qu’il a vécu. Nous avons encore plus de raisons de croire qu’il dit la vérité parce que ce qu’il raconte n’est nullement flatteur pour lui et ses camarades de combat. Le général français ne cache même pas son admiration pour les soldats noirs: « La retraite qu’osa concevoir et exécuter le commandant de la Crête-à-Pierrot est un fait d’armes remarquable. Nous entourions son poste au nombre de plus de douze mille ; il se sauva, ne perdit pas la moitié de sa garnison et ne nous laissa que ses morts et ses blessés. » C’est aussi en 1819 qu’il raconte son histoire, seulement 16 ans après les événements. En l’absence de sources aussi fiables que Lacroix et témoignant du contraire de ce qu’il raconte, nous pouvons donc raisonnablement accepter que l’histoire de la bataille de la Crête-à-Pierrot est vraie.
Tournons-nous donc maintenant vers un autre fait historique beaucoup plus croyable : la cérémonie du Bois-Caïman. Est-elle vraie ? Pouvons-nous raisonnablement croire à la véracité de ce qui est raconté dans nos manuels d’histoire ?
Une histoire croyable mais fausse : « la » Cérémonie du Bois-Caïman.
Il suffit de relire le récit de la cérémonie du Bois-Caïman par J-C Dorsainvil pour comprendre pourquoi cette fameuse «Cérémonie» détient un tel pouvoir sur l’imagination de tant d’Haïtiens. Le récit de J-C Dorsainvil nous fait vivre la cérémonie comme si nous y étions. « Tous étaient rassemblés, nous raconte-t-il, quand un orage se déchaina »[2]. Nous imaginons donc des centaines et des centaines d’esclaves agglutinés dans une clairière. Puis vient la tempête. Il y a les arbres qui se tordent sous les assauts du vent, les éclairs qui zèbrent le ciel, le tonnerre qui gronde. Et, au milieu de ce déchainement de la nature, une vielle négresse avance, dansant, pirouettant, tout en tournant un grand coutelas au-dessus de sa tête. Apparait un cochon noir dont on ne peut même pas entendre les grognements. La négresse plonge son coutelas dans la gorge du porc. Le sang est distribué à tous les assistants et, conclut Dorsainvil, « tous jurent d’exécuter les ordres de Boukman ».
Une version plus «avancée» (comme celle que nous retrouvons dans Ainsi parla l’oncle de Jean Price Mars) nous donnerait la « prière de Boukman » : Bondye ki fè solèy… etc. Mais la « Cérémonie du Bois-Caïman », après une telle description RESTE avec le lecteur !
Cependant l’histoire demeure une discipline scientifique et les faits racontés doivent pouvoir être authentifiés à partir de documents de l’époque. Alors, de cette belle et vivante histoire que nous a racontée J-C Dorsainvil, qu’est-ce qui est vrai ? qu’est-ce qui est faux ?
Qu’il y ait eu une réunion pour préparer la révolte est assez sûr. Madiou le rapporte comme un fait établi et nous pouvons savoir qu’une révolte de cette ampleur (la révolte elle-même est documentée) est impossible sans une concertation, sans même une vaste concertation, un vaste complot. Qu’il y ait eu aussi une ou plusieurs cérémonies mistik avant cette révolte est probablement vrai. Mais y-a-t-il eu ce congrès, cette grande cérémonie vodou, telle que nous le raconte Dorsainvil, ancrant spirituellement la révolte elle-même dans une perspective religieuse au point de faire de cette cérémonie l’acte de fondation de la nation haïtienne ? C’est ce que nous allons investiguer.
Que disent les sources ?
Notons que cette cérémonie du Bois-Caïman n’apparait nulle part chez notre premier historien Thomas Madiou. Celui-ci raconte la réunion strictement politique du dimanche 14 août 1791 mais ne dit absolument rien d’une quelconque cérémonie vodou. David Geggus (un éminent spécialiste de la révolution haïtienne), affirme qu’à sa connaissance, la « cérémonie du Bois-Caïman n’est mentionnée dans aucun document manuscrit contemporain. »[3] Cependant, Geggus relève quatre textes qui sont, d’après lui, « les seules sources susceptibles de servir de fondement à une étude de la cérémonie du Bois-Caïman ». Ce sont : 1) Le récit d’Antoine Dalmas[4] 2) Le poème du sénateur Hérard Dumesle Voyage dans le Nord d’Haïti (1824)[5] 3) Le récit de Celigny Ardouin, reproduit par son frère Beaubrun Ardouin[6] et finalement 4) Un mémoire de famille mentionné par Etienne Charlier[7].
C’est avec le récit d’Antoine Dalmas qu’il faut commencer parce que c’est le plus proche des évènements. Le récit de Dalmas est basé sur les aveux d’esclaves détenus après une tentative avortée de révolte sur l’habitation La Gossette. Dalmas précise : « Les détails suivants sont la substance des dépositions de plusieurs nègres… » Un des nègres domestiques de l’habitation (Ignace) devait exciter le commandeur (Blaise) à tuer le gérant (Mossut). Peu avant la révolte avortée, Ignace avait rencontré un noir libre qui lui avait rappelé ses promesses. Voici les mots de Dalmas concernant la cérémonie:
« Les dispositions de ce plan avaient été arrêtées quelques jours auparavant entre les principaux chefs, sur l’habitation Le Normand, au Morne Rouge. Avant de l’exécuter, ils célébrèrent une espèce de fête ou de sacrifice, au milieu d’un terrain boisé et non cultivé de l’habitation Choiseul, appelé le Caïman, où les nègres se réunirent en très grand nombre. Un cochon entièrement noir, entouré de fétiches, chargé d’offrandes plus bizarres les unes que les autres fut l’holocauste offert au génie tout-puissant de la race noire. Les cérémonies religieuses que les nègres pratiquèrent en l'égorgeant, l'avidité avec laquelle ils burent de son sang, le prix qu'ils mirent à posséder quelques-uns de ses poils, espèce de talisman qui, selon eux, devait les rendre invulnérables servent à caractériser l'Africain. Il était naturel qu’une caste aussi ignorante et aussi abrutie préludât aux attentats les plus épouvantables par les rites superstitieux d'une religion absurde et sanguinaire. »
Que pouvons-nous apprendre de ce que Dalmas nous dit ?
D’abord qu’il y eut deux réunions distinctes, sur deux habitations distinctes. La réunion du 14 août qui avait arrêté les détails de la révolte a été suivie, quelques jours plus tard (donc au moment où la nouvelle commençait à se répandre dans les ateliers) d’une autre réunion qui fut la cérémonie. Notons que nous avons affaire à une révolte prématurée sur une habitation particulière. Ceux qui avaient organisé cette cérémonie s’étaient trompés sur la date convenue ; nous pouvons donc être sûrs que ce ne sont pas les délégués qui s’étaient entendus sur la date (à la réunion du 14 août) qui étaient à cette cérémonie. La cérémonie qui s’est déroulée au Caïman fut donc plus probablement une affaire locale des habitations voisines de l’habitation Choiseul. Comme on le verra plus tard, cette cérémonie probablement ne fut qu’une de plusieurs petites cérémonies. Ce qui semble général, qui semble avoir été planifié une fois pour tous les esclaves de la plaine c’est la conspiration pour se révolter et tuer les blancs.
Remarquons aussi que, en dehors du cochon noir et de l’ingestion du sang par les participants, on ne retrouve rien de tous les éléments généralement associés à la Cérémonie du Bois-Caïman : aucune tempête, aucune prière, aucune référence à Boukman ou même à un prêtre ou une prêtresse quelconque.
Pour finir, nous n’avons nullement, comme pour la bataille de la Crête-à-Pierrot, le témoignage d’un protagoniste ou même d’un simple témoin de l’évènement. C’est un blanc qui a appris ce qu’il nous raconte d’esclaves qui parlaient sous l’effet de la peur. Dalmas n’a ni participé ni même assisté à l’événement qu’il nous raconte. (Léon-François Hoffman croit que Dalmas a simplement inventé cette histoire ; ce qui n’est nullement impossible). Notons surtout que si Boukman a présidé à une cérémonie (« si » car nous ne le savons pas), ce n’est CERTAINEMENT PAS celle du Bois-Caïman. La cérémonie au Caïman a précédé la révolte avortée de la Gossette et Boukman serait bien idiot d’aller organiser sa cérémonie au même endroit.
D’où viennent les autres détails ?
Le Voyage dans le Nord du sénateur Hérard Dumesle est un texte en vers et en prose écrit après un voyage dans le nord d’Haïti en 1824, donc 33 ans après l’événement. C‘est le texte d’Hérard Dumesle qui mentionne, pour la première fois, l’orage (que Dorsainvil nous raconte avec tant de détails qu’on croirait qu’il y était). C’est aussi dans ce texte que la prière de Boukman apparait pour la première fois, cependant elle n’est pas attribuée à Boukman, mais à un « orateur » qui « a l’auguste emploi du sacrificateur ». Notons que Dumesle fait référence à deux cérémonies distinctes : l’une où un taureau a été sacrifié et une autre où c’est un cochon noir qui a servi de victime. Il ne donne aucun détail sur l’endroit où ces cérémonies se sont déroulées donc nous pouvons imaginer mais pas affirmer qu’il fait référence à celle qui s’est déroulée au Caïman. (C’est la raison pour laquelle j’ai dit plus haut qu’il y eut probablement plusieurs petites cérémonies et celle du Caïman n’en fut qu’une.)
Faut-il croire Dumesle et simplement ajouter ce qu’il nous raconte comme détails supplémentaires au texte de Dalmas ? On ne peut pas aller aussi vite même si c’est finalement ce qu’ont fait nos historiens. Dumesle ayant écrit son texte après un voyage dans le nord du pays où ces événements s’étaient déroulés, nous pourrions assumer que son texte a été écrit à partir de témoignages reçus d’anciens esclaves qui avaient participé à la cérémonie. Mais nous ne pouvons pas être sûrs de cela. Il y a beaucoup de chances que Dumesle ait en fait copié ces détails sur quelqu’un d’autre qui n’avait pas encore voyagé en Haïti au moment de produire son œuvre et qui n’a certainement pas eu accès aux témoignages d’anciens esclaves : Civique de Gastine.
Dans son œuvre (Histoire de la République d’Haïti ou Saint-Domingue, parue en 1819)[8] de Gastine donne plusieurs détails qui réapparaissent dans le récit de Dumesle : l’orateur qui fit un discours, les esclaves qui abjurèrent la religion de leurs maitres (Dumesle donnera un texte qui deviendra plus tard la fameuse « prière de Boukman » où la religion des maitres fut abjurée effectivement), la carbonisation de la victime (un bélier au lieu d’un taureau ou d’un cochon noir) un oiseau qui tomba raide mort (dans Dumesle, cet oiseau deviendra une chouette), l’interprétation par le « sacrificateur » de cet événement comme une bonne augure, l’appropriation des plumes par les participants pour s’assurer leur invulnérabilité. Il est pour le moins difficile de croire que Dumesle, qui connaissait et admirait de Gastine, n’ait pas été « inspiré » par son œuvre. De plus, si la « prière de Boukman » a peut-être du vrai, le texte lui-même a certainement été inventé postérieurement. Pourquoi penser cela ? Simple : la prière de Boukman n’a été prononcée qu’une seule fois et Boukman mourut peu après dans les combats. Il n’est pas possible qu’un assistant se souvienne de cette prière trente ans plus tard. Là aussi, nous avons affaire à une invention. Notons surtout que Dumesle n’attribue pas cette prière à Boukman. C’est Victor Schoelcher qui ajoutera ce détail, complétant ainsi la fiction que nous étudions à l’école comme la « Cérémonie du Bois-Caïman » que tant de jeunes Haïtiens s’imaginent être la source de leur identité.
Il y a deux autres textes mentionnés par Geggus dont nous n’avons pas encore discuté. Le texte de Celigny Ardouin et le mémoire de famille d’Etienne Charlier. Le premier a été publié par son frère Beaubrun dans ses Etudes sur l’Histoire d’Haïti. Il rassemble essentiellement les détails qui ont été ajoutés à la simple histoire de Dalmas au long des années. Il ajoute, sans donner de détails sur ses sources, que Boukman prêta, à genoux, « le terrible serment de diriger l’entreprise » et que « les assistants jurèrent après lui, dans la même attitude, de le suivre et d’obéir à ses volontés.» C’est du mémoire de famille d’Etienne Charlier que vient le nom de Cécile Fatiman, épouse du président Pierrot et qui avait participé à l’une de ces cérémonies en 1791. (Dans nos manuels d’histoire, Fatiman a commencé à devenir la prêtresse qui immola le porc. Comme elle devait être très jeune en 1791, la «vieille négresse» de Dorsainvil s’est rajeunie.)
Conclusion
La cérémonie du Bois-Caïman, telle que les générations récentes l’ont étudiée (comme le « congrès » qui lança la révolte) eut-elle lieu ? S’il nous faut nous en tenir aux exigences de l’histoire comme discipline scientifique, la réponse est « Non » ! Cette « Cérémonie du Bois-Caïman » n’est qu’un mythe. Mais, me direz-vous, un mythe peut être utile ; que perdons-nous en perdant le mythe du Bois-Caïman ?
Pas grand-chose ; car ce qui s’est vraiment passé est plus beau que ce mythe! Le mythe de « La Cérémonie du Bois-Caïman » honore non pas les hommes mais les loas pour qui nous ne sommes, nous les Haïtiens, que des biens meubles (chwal yo). A la réunion du 14 août 1791 au Morne Rouge, nos pères prirent la décision de se mettre debout pour leur liberté et d’entrer, en hommes, dans l’histoire. Ils risquèrent leur vie pour leur rêve. Aucun des deux cents délégués ne trahit le secret. Ils eurent confiance l’un en l’autre et ils furent tous à la hauteur de cette confiance. S’il nous faut ériger un monument en l’honneur des hommes de 1791, ce n’est pas au Bois-Caïman qu’il faut l’ériger, mais au Morne Rouge. C’est là que le rêve de liberté devint collectif, que des hommes qui n’étaient liés entre eux que par leur commune condition servile devinrent communauté au nom d’un projet de liberté. Quand ces hommes reprirent la route vers les ateliers, il devait être aux premières heures du lundi 15 août. C’était déjà la fête de l’Assomption[9]. Leur cœur aussi était en fête. Eux aussi étaient en ascension.
A. J. Victor
1er novembre 2021
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General Pamphile de Lacroix, La révolution de Haïti, Paris 1995 Karthala. L’édition originale date de 1819 et fut titré Mémoires pour servir à l’histoire de la révolution de Saint-Domingue. ↑
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Wesner Emmanuel, dans son manuel d’histoire pour NS1 & NS2 cite la version de Dorsainvil. Il nous sert aussi l’histoire encore plus farfelue de Bwa kay Imam. ↑
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David Geggus,. La cérémonie du Bois Caïman, in L’insurrection des esclaves de Saint-Domingue, sous la direction de Laënnec Hurbon, Karthala, 2000 . (Geggus précise que son affirmation repose sur « une vingtaine d’années de recherches sur la révolution haïtienne dans les archives françaises, espagnoles, britanniques et américaines. ») ↑
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Antoine Dalmas, Histoire de la révolution de Saint-Domingue, Paris, 1814 ↑
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Le récit peut être trouvé en annexe (Annexe 4) de : Pierre Pluchon, Vodou, sorciers, empoisonneurs, Karthala, 1987 ↑
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Beaubrun Ardouin, Etudes sur l’histoire d’Haïti, Port-au-Prince 1958 ↑
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Etienne Charlier, Aperçu sur la formation historique de la nation haïtienne, Port-au-Prince 1954. ↑
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Voir Léon-François Hoffman, Un mythe national : la cérémonie du Bois-Caïman, in La République haïtienne, Etat des lieux et perspectives, sous la direction de Gérard Barthélemy et Christian Girault, ADEC Karthala, 1993 ↑
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Voir mon livre Quo Vadis, 40 questions et 40 réponses sur la foi catholique, Section IV Frape tanbou sèl pou Bondye, Catholicisme et vodou sur le rôle du catholicisme dans la révolution haïtienne. ↑