Le silence des agneaux ou la mesure des 12 mesures de Nesmy Manigat (1 de 2)

Première partie: le thermomètre cassé

Attribution Photo: hpnhaiti.com

A. J. Victor
novembre 16, 2016

Tes agneaux sont silencieux maintenant, Clarice,
Mais pas pour toujours…

(Lester in « Le silence des agneaux »)

Que nous dit le chiffre de 27% de réussite au bac unique cette année? Au-delà du fait que le système éducatif va mal (ce que tout le monde sait déjà), la triste réponse à cette question est simplement: rien!

Ces chiffres, quels qu’ils soient, ont très peu à nous dire sur le mal qui ronge le système éducatif. Et pour ce bizarre état de fait, il nous faut remercier les «douze mesures» du ministre Nesmy Manigat, annoncées en grande pompe dans un hôtel de luxe de Port-au-Prince en aout 2014; plus précisément deux de ces mesures: la suppression des examens officiels de 6èmeAF et le Bac Unique.

Si ceux qui travaillent dans le système éducatif haïtien tendent à être pour le moins sceptiques face aux «réformes» de l’ancien ministre du MENFP, la réaction la plus courante chez ceux qui regardent les choses de loin est d’affirmer (lorsqu’ils arrivent à bout d’arguments pour défendre ces « réformes ») que, quoi qu’il en soit, ce ministre a au moins «fait quelque chose ».

Il est difficile de donner une réponse rationnelle à cette assertion pour la raison très simple qu’elle traduit beaucoup plus le désespoir et l’impotence (tout en confondant action et mouvman nul) qu’un quelconque désir réel d’action. C’est donc à cette conception de l’action qu’il faut d’abord répondre. Si le chauffeur qui se casse les orteils en donnant un coup de pied de rage au pneu plat de sa voiture a «fait quelque chose» alors, et alors seulement, il faut bien accepter que M. Nesmy Manigat a vraiment «fait quelque chose». Tout comme le chauffeur aux orteils cassés, nos enfants boiteront encore plus qu’avant et (tout comme pour le pneu crevé) le problème reste entier. Cette métaphore ne tient pas sur toute la ligne dans la mesure où 1) c’est le ministre qui a donné le coup de pied mais ce ne sont pas ses orteils qui se sont cassés et, 2) ce sont nos enfants (pas le ministre) qui resteront cloués au bord de la route. Il aura eu le meilleur et leur aura laissé le pire.

Notre système éducatif va mal, c’est sûr, mais le cri de détresse (que nous n’écoutions pas mais que nous entendions quand même) que le système nous lançait à travers les résultats des examens nationaux a été soit entièrement tu (c’est le cas pour la 6ème AF) soit tellement déformé (cas du Bac I) par ces mesures du ministre Manigat, que ce cri ne peut plus guider vers sa source. Commençons avec la moins perverse de ces mesures: le Bac Unique.

Des examens officiels en Rhéto ne sont pas sacrés et le Bac I aurait pu être supprimé sans faire de tort additionnel à un système déjà malade. Il aurait suffi d’un peu de réflexion et de prévoyance pour mettre en place, en supprimant ces examens, quelques mesures accompagnatrices qui auraient mitigé les dommages causés. Mais rien n’a été fait en ce sens. Et la première conséquence (parfaitement prévisible, mais non prise en compte) de l’élimination des examens officiels de Rhéto fut que nombre d’écoles qui n’avaient jamais eu de classe de Philo (parce qu’ils n’avaient pas assez de réussites en Rhéto pour en peupler une) ont soudainement ajouté une classe de Philo bien remplie pour 2015-2016. Auparavant, les quelques élèves qui réussissaient dans ces établissements allaient dans une école bonne assez pour avoir une classe de Philo. Cela n’est plus nécessaire: ces directeurs peuvent maintenant garder les enfants dans leur (0%-de-réussite) établissement et empocher une année d’écolage supplémentaire. Et pour avoir une idée de l’augmentation des chiffres d’affaires de ces écoles (autrefois sans Philo), il suffit de comparer le nombre de candidats pour cette année à celui de l’année dernière: ce nombre a plus que doublé. Ce qui signale que nombre d’élèves qui n’auraient en aucun cas réussi le Bac I (et beaucoup d’autres qui n’y ont jamais réussi depuis des années) se sont présentés cette année aux examens du Bac Unique ; ce qui signale à son tour que les «examens» qu’ils ont subis dans leurs écoles respectives (quand examen et/ou école, il y a eu) étaient très en-dessous du niveau, déjà pas trop élevé, des examens de l’ancien Bac 1. Ce Bac Unique les a-t-il arrêtés ?

C’est précisément là que les choses se compliquent. Sauf une analyse coûteuse des épreuves qui (ne rêvons pas!) n’aura pas lieu, il est pratiquement impossible de savoir exactement ce que signifient les chiffres des résultats, quels qu’ils soient. J’explique.

Normalement, puisque rien n’a été fait pour changer ce qui se passe dans les salles de classe ou dans les directions des écoles en termes d’apprentissage, le taux de réussite aurait du être de 15% environ. Les élèves de Philo qui réussiraient cette année seraient, en gros, ceux qui auraient réussi un examen officiel d’abord en Rhéto (à peu près 30%) puis en Philo (à peu près 50%). 50% de ces 30% donnerait 15% de réussite. Normalement.

Mais justement rien ne semble être normal dans notre pays. Car une part essentielle de ce ‘normal’ aurait été que cette évaluation unique refléterait ce qui était évalué autrefois à la fois en Bac I et en Bac II; la littérature au moins par exemple devrait apparaitre dans ce Bac Unique (et pour d’autres raisons aussi... j’y reviendrai). Donc la suppression du Bac I aurait dû s’accompagner au minimum d’une refonte, même partielle, du programme du secondaire et d’une conception modifiée des examens de terminale. A défaut de tout cela, un simple déplacement d’une partie des heures de philosophie vers la Rhéto et d’une partie des heures de littérature vers la Philo (avec l’addition de la littérature à l’examen officiel) aurait fait l’affaire en attendant, ne serait-ce que pour montrer que le MENFP, en prenant une mesure aussi radicale, avait regardé au-delà du bout de son nez. (La littérature est la seule matière qui apparait en Rhéto mais pas en Philo).

Rien de tout cela n’a été fait et tout porte à croire que les élèves qui ont été au Bac Unique ont eu le même type d’examens que ceux de l’ancien Bac II. L’effet de ce choix (ou plutôt de cette absence de choix) sur les résultats des examens a été d’augmenter le taux de réussite au-delà de 15%, sans qu’il y ait un quelconque rapport avec le niveau des élèves: le fait que l’examen porte sur un programme plus restreint, que les examens du bac se ressemblent et même quelquefois se répètent; tout cela contribue à permettre de réussir sans une réelle maitrise du programme. (On «travaille» tout simplement les anciens examens.) A entendre certains des élèves qui reviennent des examens, la tricherie habituelle semble aussi avoir monté de plusieurs crans à ce premier Bac Unique avec l’arrivée massive des vétérans de l’échec au Bac I, finalement libérés.

Les chiffres nous ont dit donc, encore une fois, que notre système éducatif (et donc, nos enfants) est en détresse (ils nous le répètent depuis des années) mais, comme je l’ai dit plus haut, ce cri est trop déformé pour nous mener vers la source du problème. Il y a simplement trop de confusion et un trop grand écart entre ce que le système est supposé passer aux enfants en termes de connaissances et la vérification de ce transfert par ce Bac Unique, pour permettre de tirer des conclusions pertinentes des chiffres des résultats. Il ne faut donc pas gaspiller trop de salive ou d’encre à commenter ces résultats. Il est mieux de regarder ailleurs et se poser d’autres questions comme par exemple: Haïti a-t-elle décidé (sous le leadership du ministre Manigat) que ses enfants n’ont pas besoin de formation en littérature ? Car…

Il est un autre malheur qui est en chemin et qui nous rejoindra dans quelques années: lorsque les écoles qui pensent beaucoup «affaires» et peu «éducation» réaliseront qu’il n’y a aucune raison valable de continuer l’enseignement de la littérature puisqu’il n’y a aucun examen officiel pour le sanctionner. Avant longtemps, les directeurs de ces écoles (qui pensent uniquement en termes de pertes/profits) vont réaliser que ce qu’on paie aux profs de littérature peut être économisé et ajouté aux profits. A la longue, et si rien n’est fait pour contrecarrer ce poison laissé par le ministre Manigat, ces écoles n’enseigneront plus la littérature. En quoi cela constitue un «virage vers la qualité» demeure pour moi un mystère. Et qu’attendent les écrivains haïtiens pour protester? Qu’il soit trop tard peut-être? Encore un autre mystère.

Malgré tout ce que j’ai dit plus haut, la suppression du Bac I est loin d’être la pire des 12 mesures. La plus perverse et la plus diabolique de ces mesures est la suppression des examens de 6ème AF. En théorie, ces examens n’ont pas été supprimés; ils devraient être administrés dans les écoles. Mais dans la pratique cela revient au même: dans l’ambiance de corruption généralisée de notre société, administrer les examens dans les écoles veut dire que les écoles sérieuses auront des examens sérieux et les écoles «borlette» des examens … «borlette» bien sûr. Le MENFP peut toujours envoyer ses examens aux écoles (ce qu’il ne fait même pas), mais cela ne changera rien. En 2014, « 417 écoles à l’échelle nationale ont eu 0 admis pour la classe de 6e année fondamentale, 80 écoles sont en dessous de 10% d'admis et 800 autres écoles sont en dessous de 20% d'admis en 6e AF » (Le Nouvelliste du 08 août 2014). S’imagine-t-on que ces écoles qui n’avaient rien (ou presque rien) appris à leurs élèves vont administrer le test sérieusement et avoir les même résultats? Les imagine-t-on assez stupides pour faire échouer toute leur classe de 6ème AF ou même 90% ou 80% de cette classe?

La conséquence de cette mesure du ministère est donc que des milliers de petits Haïtiens sont allés en 7ème AF en 2015 et iront en 7ème AF en 2016 sans maitriser le minimum nécessaire pour passer (même en trichant) l’examen de 6ème AF. Quand on prend en compte les lacunes presqu’insurmontables (par les moyens traditionnels: leçons, reprise de la classe etc.) de certains enfants qui avaient pourtant réussi à ces examens de 6ème AF (lorsqu’ils existaient), on réalise que ces enfants dont les parents ont fait d’énormes sacrifices pour les envoyer à l’école sont simplement foutus. Les parents apprendront la dure vérité tout de suite s’ils essaient d’aller inscrire leurs enfants à une école plus ou moins sérieuse pour la 7èmeAF sinon, ils paieront 3 années de scolarité supplémentaire (7èmeAF, 8èmeAF, et 9èmeAF) avant de réaliser (quand l’enfant échouera aux examens de 9èmeAF) qu’ils payaient pour du vent. Nous n’aurons vendu à ces parents que 3 ans d’illusion supplémentaire sur la formation reçue par leurs enfants.

L’échec aux examens de 9ème AF ne sera pas, pour ces enfants, un simple échec qui peut les aider à grandir et apprendre à se relever après une chute. L’échec en 6ème AF (même dans les pires cas) est en général dû à des lacunes dans le programme du 2ème cycle (4ème à 6ème AF). L’enfant, en général, sait au moins lire et écrire! Un bon professeur de 6ème AF ou même de 5ème ou 4ème AF peut «refaire» cet élève et le mettre à niveau. Cela peut être couteux mais demeure possible (j’ai vu mon père le faire, gratuitement, avec plusieurs enfants). Il y a donc une sortie. Cependant, si l’enfant arrive en 9èmeAF avec des lacunes accumulées depuis la 4èmeAF, il est condamné: d’une part, un professeur du primaire ne maitrise pas en général la diversité des matières du 3ème cycle, ce qui ferme l’option considérée plus haut; d’autre part, ce que nous appelons 7èmeAF, 8èmeAF,9èmeAF (3ème cycle fondamental) ne sont que les anciennes 6ème-5ème-4ème secondaire où un prof enseigne sa matière et n’est pas requis d’en maitriser les autres. Il existe, bien sûr, des profs de niveau assez élevé pour ouvrir n’importe quel manuel du 3ème cycle et en enseigner le contenu; mais ce ne sont pas des gens que les parents de ces enfants-là peuvent payer. Même dans les cas où ils peuvent payer (grâce à un support en diaspora, par exemple), identifier ces ressources requiert un certain niveau d’éducation que ces parents ne possèdent pas. Toutes les issues sont alors bloquées. A moins de _non pas simplement tricher mais_ reproduire fidèlement les réponses d’un meilleur élève aux examens officiels, ces enfants ne passeront JAMAIS la 9ème AF.

Papier de 9èmeAF ou pas, ces enfants sont foutus. Et ils sont foutus même s’ils ont la chance d’obtenir une résidence aux Etats-Unis ou dans n’importe quel autre pays développé. Le ministre Manigat, qui est supposé être économiste saura mieux que moi analyser l’impact de cette mesure sur les transferts de la diaspora dans 15 ou 20 ans. Ceux qui resteront en Haïti garantiront à nos politiciens une offre presqu’inépuisable de chair-à-canon à bon marché.

Cette mesure fait du mal surtout aux plus pauvres, bien sûr, car ce sont précisément les parents les moins scolarisés qui seront pris au piège parce que ce sont eux qui ne sont pas en mesure de réaliser que leur enfant n’apprend rien à l’école. Mais, ce qui est vraiment diabolique dans cette mesure, c’est qu’elle frappe ses victimes avec une subtilité qui leur interdit toute protestation intelligente contre l’injustice commise: qui peut protester contre les échecs massifs en 6èmeAF ou contre une école qui a 0% de réussites quand il n’y a simplement aucun moyen de le savoir? Notre système éducatif fait échouer nos enfants après-Manigat autant qu’il le faisait avant lui. Mais qu’on le veuille ou non, les résultats de ces examens officiels représentaient un événement public dont on parlait dans les médias. Ce qui a changé, donc l’apport de Nesmy Manigat, c’est qu’il n’y a maintenant aucun cri, aucun «résultat catastrophique» qui pourrait pousser quelqu’un à poser des questions. Les élèves de ces écoles n’ont évidemment pas appris quelque chose de plus cette année mais, depuis deux ans, nous avons eu la faveur de ne pas être emme**dé par ce cri de détresse que le système nous envoyait à travers ces statistiques. Autant d’enfants vont continuer à échouer au même rythme (probablement plus vite) mais nous n’entendrons plus leurs cris.

Alors? Faut-il rétablir les examens de 6ème AF? La réponse est «oui»! Définitivement. Cependant, encore une fois, ce n’est pas parce que des examens en 6ème AF sont sacrés, ce n’est pas pour préserver une quelconque tradition. Considérons le cas d’un homme qui va voir son médecin chaque année et qui, à sa dernière visite, apprend (après que le médecin eut regardé les résultats de ses tests de lab.) que sa santé s’est notablement détériorée. Quelle serait la réaction normale d’un médecin normal : que le malade devrait se faire consulter chaque mois ou qu’il devrait espacer ses visites et revenir chaque trois ans? A moins que ce «médecin» ne soit un de nos résidents apprentis croque-morts qui laissent mourir leurs patients ou un de ces «médecins» de l’AMH qui les soutiennent, la réaction évidente du médecin sera de demander que les visites et évaluations médicales soient plus fréquentes. Là réside toute la logique soutenant un rétablissement des examens de 6ème AF. Les examens n’étaient pas la cause de l’échec des enfants, ils ne faisaient que le révéler. Et l’examen officiel doit être en 6èmeAF, pas en 4ème AF: quand on dit d’un enfant laissant la 6ème AF, qu’il ne sait rien, c’est le programme du 2ème Cycle qu’il ne maitrise pas.

Dans l’état présent du système d’éducation en Haïti, l’Etat ne contrôle rien: les établissements scolaires ne sont pas inspectés, les écoles qui forment les profs ne sont pas non plus sous contrôle. Les examens d’état constituent à peu près le SEUL contrôle que l’Etat haïtien impose aux écoles. Et c’est pourquoi, oui, l’organisation des examens devrait être la priorité des ministres de l’éducation nationale. Le système tel qu’il était (avec les examens en 6ème AF) n’était pas parfait mais il avait au moins le mérite de limiter les dégâts en segmentant les zones d’échec dans le temps. Avec les examens officiels en 6ème AF, nous pouvions aussi savoir que le problème commence bien avant le secondaire ou le 3ème cycle.

Comprenez-moi bien. Je ne dis pas qu’il faut garder les examens de 6ème AF indéfiniment. Je dis qu’il faut laisser ces examens en place et s’attaquer aux problèmes que ces examens révèlent. Une fois que ces examens auront révélé que ces problèmes sont résolus à un degré raisonnable, alors il sera temps de les éliminer. Donc si la tricherie aux examens officiels est réduite à des dimensions humaines, si les écoles (de la 1ère AF à la 6ème AF) sont inspectées régulièrement (par des inspecteurs qui s’arrêtent dans les salles de classe, interrogent les enfants, rédigent un rapport qui est pris en compte par leurs supérieurs), si avec tout cela, nous pouvons obtenir 80% de réussite aux examens de 6ème AF; alors oui, on peut éliminer ces examens si cela nous arrange. Mais le faire sans cela, le faire comme il a été fait est non seulement bête mais irresponsable. Aussi bête et aussi irresponsable que l’action d’un médecin qui jetterait son thermomètre à la poubelle, parce que ce thermomètre a révélé que son patient a une très forte fièvre.

Et les autres mesures ? Elles ne valent pas vraiment l’encre qui serait dépensée pour imprimer une critique sérieuse. La formation des professeurs est prévue pour chaque samedi et chaque dimanche de chaque semaine de classe… (Ai-je besoin de dire plus ?) Et le permis d’enseigner à chaque enseignant qui pénètre dans une salle de classe? J’admets que c’est en théorie une bonne chose. Faut-il en parler ? Non, car le ministre Manigat n’a probablement jamais été sérieux en avançant cette idée. Considérez simplement que, chaque année, le MENFP n’arrive à remettre les fiches d’examens que quelques jours avant ces examens! (Ce n’est pas une critique de cette poignée d’employés héroïques du MENFP qui font leur travail en plus de celui des absentéistes.) C’est ce même ministère qui devait délivrer 100,000 permis en 2 mois… deux mois pour recevoir, classer, étudier, enregistrer, et se prononcer sur 100,000 dossiers! Même un Etat comme celui de New York avec toutes les ressources humaines, financières et techniques dont il dispose n’aurait pu accomplir un tel exploit. Ajoutez à cela une absence totale de critères pour déterminer qui peut enseigner quoi et à quel niveau (sans même considérer le problème des vrais diplômes qui ne valent rient, ou qui ne valent pas ce qu’ils prétendent valoir, et des faux diplômes et autres faux) et vous comprendrez que cette mesure est purement farfelue. Si farfelue en fait que la seule justification pour cette encre gaspillée à l’expliquer est la possible admission par le lecteur qu’il n’y a, dans toutes ces mesures, rien qui vaille la peine qu’on les prenne sérieusement. On ne converse pas avec la folie.

La deuxième partie de cet article («Que Faire») essaiera d’offrir quelques pistes d’action ainsi qu’un aperçu de la dimension réelle du problème de l’éducation en Haïti.



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